Des mesures locales vers un changement global (2)
5 février 2017Le 30 janvier 2017, le CRPEA a pu présenter ses revendications à la Mairie de Rennes lors du conseil municipal.
La réponse qui nous a été faite semble de bonne volonté mais largement insuffisante si l’on se place du point de vue des animaux. Toutefois, la possibilité d’être entendu-e-s dans un tel lieu est enthousiasmante. La question animale doit être portée au niveau politique, et nous devons la visibiliser dans les lieux propices à créer un débat de société et à modifier les lois.
Alors qu’un happening de soutien avait lieu au même moment sur la place de la Mairie, des élus entrant au conseil municipal sont venus nous exprimer leur soutien et leurs encouragements.
Nous avons pu remettre le dossier constitué à Charlotte Marchandise-Franquet, et un prochain groupe de travail « l’animal dans la ville » nous a été proposé dans de brefs délais.
Replay Canal B (à 33 minutes).
Pourquoi ce travail auprès de la Mairie ?
Depuis presque trois ans, le CRPEA travaille à l’adoption de mesures locales en faveur des animaux.
Les municipalités ont le pouvoir de modifier localement notre rapport aux animaux en prenant des décisions plus justes, et protégeant les animaux en tant qu’être sensibles vivants sur le territoire.
Nous avons retenu quatre propositions importantes et réalistes que nous adressons à la Mairie :
- La promotion des cirques sans animaux, et le refus des structures exploitant des animaux pour le spectacle
- La recherche et l’application de moyens de régulation éthiques pour les animaux classés « nuisibles »
- Une meilleure protection des animaux domestiques, et un soutien plus efficace aux associations de protection animale
- Un repas végétal systématique dans la restauration publique et la diffusion d’informations sur la réalité et les conséquences d’une alimentation carnée.¹
Ces mesures peuvent sensiblement améliorer la vie des animaux concernés, et la vision que les Rennais-es ont des animaux avec lesquels nous cohabitons. Ce sont des propositions relativement consensuelles, et soutenues par les citoyennes et citoyens. Enfin, elles sont directement applicables par la municipalité. Il ne s’agit que de volonté politique.
Quelle perspective globale ?
Nous pensons que la modification de notre rapport aux animaux, rapport de domination sous-tendu par des logiques spécistes ne peut advenir que par la sensibilisation et la modification des consciences et morales individuelles ; porter la question animale sur la scène politique, créer un débat de société et modifier les lois afin d’assurer la protection des animaux nous semble un complément indispensable à cette logique de sensibilisation.
Dans un délai raisonnable, nous proposerons à d’autres collectifs et associations antispécistes de porter ces mêmes revendications dans leurs villes.
Le travail effectué pour la ville de Rennes peut et doit se partager, afin de servir aux autres villes, parce que ces questions se posent presque partout de la même manière.
Si nous portons toutes et tous les mêmes revendications, nous pouvons penser que les villes s’influenceront les unes les autres, et alors les animaux auront une chance de voir leur condition s’améliorer.
Nous devons agir ensemble
Nous remercions toutes les associations, et les collectifs qui soutiennent les revendications que nous exprimons, ainsi que certaines et certains élu-e-s municipales et municipaux qui partagent nos revendications et nous permettent de les visibiliser.
Surtout, nous remercions tou-te-s les militant-e-s qui nous rejoignent régulièrement, quel que soit le temps, afin de faire entendre les voix des animaux, tues et ignorées.
Nous continuerons à nous battre, jusqu’à ce que les animaux soient protégés, libres, et considérés comme nos égaux.